jeudi 1 mai 2014

La mayonnaise

Mayo en cours de fabrication



Aussi longtemps que je m'en souvienne, la mayonnaise a toujours posé des problèmes à toutes femmes de mon entourage ! Les hommes, qui n'aiment pas l'échec, ne s'y risquaient pas, ils se contentaient, avec de petits yeux gourmands, d'en demander une, avec le reste du gigot froid, les poissons et fruits de mer…

Alors chacune avait sa méthode implacable pour réussir la fameuse émulsion.

Il y avait le tabou des règles : ne jamais faire une mayo lorsqu'on était indisposée, elle raterait systématiquement !

Ma mère, drapée dans sa pudeur protestante, n'évoquait pas le sujet et pour tromper l'ennemi, montait sa mayonnaise sur la terrasse, dehors été comme hiver. Elle était toujours parfaite. Munie d'un drôle de petit ustensile, une spirale au bout d'une vrille, qui si ma mémoire est bonne montait et descendait, Rose ajoutait l'huile petit à petit par un infime filet.

A cette époque, pas de problème de température des ingrédients, il n'y avait pas de frigo à la maison.

Christiane, posait délicatement le bol sur une petite éponge passe-partout, pour le stabiliser, clé de son succès.

Irène, quant à elle, non seulement ne pouvait en faire, mais ne devait pas la regarder, car elle la faisait tourner, elle sortait donc de la cuisine dès qu'elle entendait parler de mayonaise, souhaitant notre réussite !

Et moi, au risque de détruire toutes ces légendes, j'ai appris en cours de physique qu'une émulsion voit naissance en mélangeant tout doucement, petit à petit les produits. Le principe est le même pour une crème de beauté et la mayonnaise !

Info de dernière heure qui nous vient du Québec: Si on n'a pas le cul-de-poule moderne, avec anti-dérapant en dessous, mettre sous le bol un sopalin humide, ça remplacera le passe-partout maintenant introuvable.


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