J'ai retrouvé un papier jauni dactylographié et anonyme, des années 1960, qui traitait des coiffes.
Je n'ai pas trouvé l'article passionnant, mais j'avais peur de perdre ce papier!
"Les coiffes normandes dérivent-elles du hennin médiéval ? C'est possible. Elles ont évolué constamment, par leur forme et leur volume entre le XV ème et le XIX ème siècles ".
"Les coiffes normandes dérivent-elles du hennin médiéval ? C'est possible. Elles ont évolué constamment, par leur forme et leur volume entre le XV ème et le XIX ème siècles ".
bonnets à chignon? |
bonnette |
"Au XVIII ème on portait des bonnets
piqués de forme conique, en grosse toile blanche, sillonnée de
piqures faites à la main.
A la fin du XVIII ème siècle, les
normandes citadines et rurales portaient, selon les circonstances,
tantôt des bonnets piquets, tantôt des bonnets ronds.
Lorsque vînt la mode des vraies
coiffes ou cornettes , les fermières continuèrent à
utiliser, en semaine, parce qu'il était pratique et peu onéreux, le
bonnet piqué . Le bonnet rond, au contraire coûtait
assez cher d'entretien : il en fallait plusieurs, dont un dans
l'armoire, prêt à servir.
Pendant la révolution, il n'y eut
guère, en Cotentin, de coiffures féminines révolutionnaires ou
excentriques.
Dans la première moitié du XIXè
siècle, les Normandes de chez nous portaient une coiffe constituée
par un cône de percale, sans monture métallique et par des ailes
latérales en bazin : c'était la coiffe commune.
A partir de 1820, commence la belle
période des grandes coiffes dont les types et les
noms sont fort nombreux. Même pour une courte période, elles
varient d'une ville, d'un village, voire d'une paroisse à l'autre.
Il y eut même pour une même ville ( Coutances ou Cherbourg)
plusieurs modèles à la fois. Leur entretien était très couteux,
car elles étaient très fragiles.
Dans la seconde moitié du XIXè
siècle, les grandes coiffes furent, peu à peu,
remplacées par les bonnets tuyautés et fleuris ou bonnettes.
Les dernières de ces bonnettes encore
portées par des personnes âgées ont disparu, avec leurs
propriétaires, il y a quelques années.
Mais, à la fin du siècle
dernier et au début du nôtre, les jeunes filles portaient, jusqu'à
leur première communion, le petit bonnet rond trois
pièces ; ensuite, et jusqu'à l'âge de 18 ans, elles
portaient le bonnet à chignon.
Tout cela, désormais, appartient au
Passé.
Adieu belles dentelles, adieu volantes, comètes et pois de
senteur … adieu bonnettes de nos aïeules……"
grande coiffe de Coutances 1825 |
coiffe de granville |
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